L'écho des palmiers

Toute l'équipe de ONA ELE ONA

VOUS SOUHAITE UNE TRES BONNE ANNEE 2012









Des nouvelles toutes fraîches de Martine que sa maman nous a fait parvenir, voici l'intégralité du mail :

 
 
Martine est sortie de son "camp " avec Caroline la petite infirmière Belge, elles sont allées passer 2 jours au "village " on leur avait préparé une case
les Casque-bleus, Egyptiens qui gardent le camp ont fait cadeau à Martine un gros sac de riz et elle a acheté des haricots, des chévres, de la poudre d'orange à délayer dans l'eau, et elle a fait préparer un repas pour 300 enfants qui ont mangé dans l'église... ( C'est pas ça la communion ? )
le soir avec son ordinateur, elle leur a fait le cinéma projeté sur un drap
elle avait un transfo Chinois qui lui a grillé le cordon de son ordi.......j'espère que c'était à la fin du film, sinon les spectateurs ont dû être déçus
voilà Noel à Kilimbwé,
 

Bravo Martine, bonne fin d'année et que Dieu te garde    bisous Pat



En cette période de Noël, encore une très belle réalisation de l'association ONA ELE ONA ,
la création d'un service de pédiatrie à l'hopital de Nakiliza


Ne les oubliez pas, aidez l'association ONA ELE ONA par vos dons, pour tous renseignements, allez dans la rubrique "contact"
et bonnes fêtes de Noël à tous ..



voici les photos de la dernière réalisation de ONA ELE ONA une école pour les mamans et les enfants à Shenymbe

      











Bonjour à tous ........


    
Après quelques mois passés sans trop de nouvelles, il fallait aux "petits nouveaux" le temps de prendre leur marques, nous allons pouvoir vous communiquer des nouvelles de Lodja.
Un petit peu de patience, le temps de finir de recevoir les photos et nous mettons ça sur le site.
Merci à vous tous, ne les oubliez pas !!!






 

 

         Chers amis d’Ona ele Ona,

            Je suis en France pour quelques temps et j’en profite pour faire un petit point de nos actions à Lodja et au Sankuru en République Démocratique du Congo.

 

            Nous avons créé notre association en 2004 lors de mon départ en mission en RDC comme volontaire. Cette association a pour but je le rappelle, d’aider à l’amélioration des conditions de vie des enfants du Sankuru. C’est pourquoi dans cet intitulé suffisamment large, nous avons pu intervenir dans de nombreux et différents types de projets.

            Nos actions sur le terrain auprès des enfants les plus vulnérables, ont été très remarquées et nous ont permis d’obtenir l’appui financier de partenaires comme les Rotary Club International de Grenoble et de Kinshasa  et le Kiwanis Club féminin Joséphine Baker ainsi que des écoles comme le collège Don Bosco de St Cyr sur mer et l’Institution Sainte Marie à La Seyne sur mer.

           

            Rappel des projets exécutés :

2004 :

Equipement de la cantine scolaire de l’école de l’abbé Véron ON’Okundji à Lodja

Achat de toute la batterie de cuisine et vaisselle de cantine pour 400 couverts.

Fabrication de la paillotte restaurant et des bancs et tables de la cantine

2005 :

Equipement en panneaux solaires, batterie et lampes des orphelinats de Lodja et Lubefu

2005 :

Réhabilitation de la pompe à eau de la mission de Lubefu. Apport d’eau gratuit de la rivière Lubefu  à la mission et à l’orphelinat.

2006 :

Construction du  pont « Ona Ele Ona » (23 m) vers le village de Shilu sur la rivière Ongomadi Territoire de Katako-Kombe.

2007 - 2008 - 2009 :

Création d’un réseau de mamans solidaire : Ces mamans prennent en charge les bébés de moins de 1 an dont les mères sont décédées et que la famille n’a pas les moyens de nourrir.

Création avec le réseau des volontaires de la Caritas de :

 17 écoles d’alphabétisation pour les femmes et les enfants vulnérables

4 petites pharmacies communautaires

1 poste de santé (Shenyumbe)

2 champs communautaires

190 étangs de pisciculture

1 scierie

Projet toujours en cours de développement…

Intervention d’urgence (Le lendemain) sur 2 villages incendiés : achat pour une valeur de 500 $ de vêtements et de carburant pour leur transport sur place pour les villageois qui ont tout perdu lors de l’incendie.

2009

Réhabilitation de 17 cellules de la prison  centrale de Lodja pour l’amélioration de l’incarcération (à l’écart des hommes) pour les femmes et les mineurs.

Appui à l’hôpital Général de référence de Lodja :

Peinture des lits de maternité

Paiement du carburant pour le frigo de la banque du sang et des aliments sucrés offerts aux donneurs de sang bénévoles.

Don de médicaments gratuits pour les vulnérables identifiés par la Caritas (Secours Catholique)

 

Merci à tous. C’est grâce à vous toutes ces actions de solidarité ont pu être réalisées. Mais en plus de ces projets, grâce à la confiance que vous m’avez faite, j’ai pu intervenir dans l’urgence et de nombreuses vies ont été sauvées.

Des exemples:

Le Médecin Directeur de l’Hôpital m’appelle un matin. On a déposé devant son bureau un adolescent de 14 ans, le ventre gonflé comme une femme enceinte à terme et brûlant de fièvre. Je me précipite. Le jeune garçon a une péritonite aigüe. On doit l’opérer avant midi ou il va mourir. Le médecin est désemparé. Les parents ont fui… La pauvreté.

Il accepte de faire l’intervention gratuitement. Je pars dans les pharmacies acheter le fil, le sérum physiologique, les gants, les gazes et divers médicaments…

Il n’y a rien à l’hôpital. Le total de tout revient à moins de 25 dollars… Une vie sauvée !

Parfois on vient toquer à ma porte à n’importe quelle heure pour aider une maman qui a besoin d’une césarienne. Prix de l’intervention : 20$... Je ne compte plus les boîtes de lait en poudre 10$ pièce) et les biberons achetés pour les bébés dont la maman est morte en couches… Il y a eu aussi la petite Marie atteinte de marasme (sous alimentée) nourrie pendant 5 mois. Trop faible, elle nous a quittés en décembre 2008. Le petit Mao lui, dont la maman est décédé du SIDA, se porte à merveille et il est retourné dans sa famille maternelle.

C’est aussi çà Ona Ele Ona ! (un Enfant Est un Enfant)

 

C’est grâce à toutes ces actions que j’ai été le 14 juillet 2008, élevée au rang de Chevalier de l’Ordre National du Mérite. C’est pourquoi je tiens à partager cette décoration avec vous tous.  Elle vous revient autant qu’à moi.

 

Je quitte aujourd’hui le Sankuru. Le 25 octobre je rejoins une ONG française : Aide Médicale Internationale comme chef de projet.

Je serai encore en RDC, mais à l’Est, au Sud Kivu sur la base de Kilembwe. Le projet sur lequel je vais travailler consiste à l’accès gratuit aux soins de santé primaire pour la population en situation de post conflit,  à la réhabilitation des centres de santé et à la lutte contre le VIH SIDA.

Comme vous le savez l’Est de la RDC subit encore des affrontements entre diverses factions armées et l’armée régulière. La population fuit les combats d’un côté puis de l’autre.

AMI, agit sur plusieurs zones de santé sur 4 bases : Bukavu, Uvira, Baraka et Kilembwe.

Vous pouvez visiter son site sur Internet.

 

Ona Ele Ona continue son action auprès des vulnérables de Lodja. Deux jeunes français de la Fidesco, Arnaud et Anne Charlotte me remplacent à la Caritas sous la direction de l’abbé Antoine Kitandja Lokavu. Ils s’engagent à superviser les actions de notre association et à nous faire les rapports de celles-ci. C’est pourquoi je vous demande de ne pas abandonner et de continuer à nous soutenir.

De mon côté, je me tiendrai au courant sur place et je vous donnerai des nouvelles de l’Est…

 

                                                                                  Merci encore à toutes et tous pour l’immense solidarité dont vous avez fait preuves durant ces 5  dernières années où vous avez accompagné ma mission de volontariat au Sankuru.

 

                                                                                              Martine O Congo…

 

           
















rdc-humanitaire

 

Lu 39 fois

La route Mc Kiomi/Pole- Pole réhabilitée, ouvre le Sankuru à l’assistance humanitaire et à la paix

 

 

Cent vingt-cinq kilomètres de route reliant la mission catholique de Kiomi et le village de Pole-Pole sur la rivière Lomami, dans le District du Sankuru, territoire de Katako- Kombe,province du Kasaï Oriental,viennent d’être réhabilités. Sur ce même axe, neuf ponts ont également été construits. Les travaux de réhabilitation de ce tronçon routier ont été conduits par l’ONG CARITAS TSHUMBE grâce à un financement du Pooled Fund. Le district de Sankuru, complètement enclavé, n’a reçu aucun appui depuis les dernières guerres et rébellions. L’ouverture de cet axe a permis aux populations d’accéder à l’assistance humanitaire.

La méthode HIMO utilisée pour matérialiser ce projet a rendu possible la création d’emplois pour une durée de douze mois en main d’œuvre locale et aussi la réconciliation d’une population traumatisée par les conflits armés et les luttes tribales. De nombreux Maï-maï auto-démobilisés présents sur cet axe sont impliqués dans la reconstruction et participent à la stabilisation du processus de paix.

En effet,l’axe Kiomi/ Pole-Pole n’est sécurisé que depuis 2005. De nombreuses exactions graves ont eu lieu dans cette zone durant la période des conflits. Les rancœurs et traumatismes sont entretenus par la présence sur les lieux d’anciens Maï maï qui vivent avec leurs familles à l’extrémité de l’axe au bord de la rivière Lomami ; une zone complètement enclavée. Leur isolement et les différents conflits les ont réduits à un état de grande pauvreté. Leurs familles vivent dans des conditions misérables (Enfants nus, pas d’écoles, pas de centres de santé...). L’ouverture de cette route et le travail en commun des villageois ont donné lieu non seulement à l’ouverture d’un dialogue entre populations mais aussi aux distributions humanitaires de non- vivres.

Aujourd’hui grâce à ce projet, 1.500 ménages sont ciblés à partir de Pole-Pole en descendant de Kiomi afin de bénéficier de kits humanitaires. Monseigneur Nicolas Djomo, évêque de Tshumbe, a déjà ciblé plusieurs villages pour la construction d’écoles et des centres de santé sur cet axe. Une ONG locale de développement de Katako-Kombe qui participe aux travaux HIMO de piste, a pu distribuer 1.000 machettes et des semences aux cultivateurs de l’axe Kiomi à Pole-Pole dans le but de les aider au travail des champs. Dans cette zone, les hommes sont nombreux à exercer les métiers de chasseur ou de pêcheur. Les femmes se consacrent en majorité à l’agriculture. Un programme d’encadrement des femmes pour la relance agricole a d’ailleurs été mis en place avec la contribution des mères chefs de l’axe ; lesquelles sont sensibilisées à l’augmentation de la production agricole. Les mamans des villages du long de la route ont été comptabilisées pour recevoir à leur tour machettes et semences.

Selon Martine BERGE, Coordinatrice de projets Caritas Tshumbe, la circulation des ouvriers de villages en villages durant les travaux, la conscientisation des associations locales sur le problème des populations enclavées de leur Territoire, le travail de médiation de la Caritas Tshumbe,...ont aujourd’hui un effet de pacification de la zone et de mise en route d’un dynamisme de la population vers le développement. Le temps record, avec lequel ont été effectués les travaux, grâce à la forte motivation de la population pour le succès de ce projet, produit un effet dynamique sur toute la région. OCHA/ CARITAS TSHUMBE

 

 

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10 Accueil du site > Pooled Fund > Interventions financées par le Pooled Fund > La route Mc Kiomi/Pole- Pole réhabilitée, ouvre le Sankuru à (...)

 

 

 

 Certaines personnes doutent de l'existance des orphelinats au Sankuru, voici la réponse de Martine au mail reçu dernièrement à l'association ONA ELE ONA,

 

 

 

Bonjour Monsieur,

 

Je viens de recevoir par différents canaux plusieurs mails adressés par vous au sujet des orphelins du diocèse de Tshumbe. Je m'appelle Martine Bergé et je travaille au diocèse de Tshumbe depuis 2004 comme volontaire.

 

Je m'étonne de vos réactions car vous dites dans un message adressé à Monsieur Abecassera que vous avez vécu en RDC. Vos connaissances des coutumes locales concernant le noyau familial au Sankuru me semblent d'une époque très ancienne et incomplètes.

 

Il est vrai que la famille "élargie" est "sensée" rassembler tous les enfants orphelins.

Vous ne restez sûrement pas sans ignorer les calamités qu'a subi la RDC et en particulier le Sankuru, ces dernières années.

Le niveau de vie est très bas, la malaria et le SIDA tuent chaque jour des milliers de gens. Le Sankuru et en particulier Lodja, a le plus fort taux de prévalence du VIH SIDA en RDC.

Contrairement à ce que vous pensez, les orphelins sont légions.

La majorité de la population de la RDC a moins de 18 ans.

 

Lors de mes missions à l'intérieur je traverse des dizaines de villages rempli d'enfants nus, et mal nutris.Beaucoup sont orphelins. Bien sûr dans les petits villages de brousse, les orphelins sont recueillis, mais dans les les plus grands villages ou les petites cités comme Lodja, beaucoup errent dans les rues. Ils dorment dans les cases du marché ou dans des écoles ou des abris de fortune. Certains perdent la raison ou ont de graves problèmes psychologiques et sont alors considérés comme des enfants sorciers et rejetés par la société.

 

Monseigneur Nicolas Djomo, évêque de notre diocèse de Tshumbe, se bat afin de soulager la misère de ces enfants.  Nous essayons par les actions de la Caritas Tshumbe et  lors de nos voyages à l'étranger de sensibiliser à la misère des enfants du Sankuru. Je suis effarée que vous puissiez croire qu'il n'y a pas d'orphelins au Sankuru ou même que vous pensiez que les familles élargies puissent absorber ceux qui existent. Sachez que des dizaines d'orphelinats n'y suffiraient pas. Nous faisons ce que nous pouvons avec le peu de moyens dont nous disposons.

 

Le Sankuru est très enclavé. Et bien sûr aucune guerre ni aucune tuerie ne'attire l'attention en ce moment. (HEUREUSEMENT). La population est restée exangue après les dernières rébellions. De nombreuses femmes sont restées veuves avec des enfants, des centaines ont été violées et leur mari massacré sous leurs yeux et ceux de leurs enfants, des milliers d'enfants sont restés orphelins. J'ai eu des centaines de témoignages de ces femmes. Je vis avec elles et leurs enfants et en tant que femme et française je souffre pour elles et leurs petits.

 

C'est pourquoi, je vais arréter là car je pourrais vous écrire pendant des heures pour vous décrire la situation mais je préfère  vous inviter à venir sur place vous rendre compte de cette misère.  

Le Sankuru souffre en silence...

 

Martine Bergé

____________________

Mme Martine BERGE

Coordinatrice de projets

Caritas Tshumbe

Diocèse de Tshumbe

Kasaï-Oriental. RD Congo

        0810 720 624

Skype: berge.martine

Site: http://martineocongo.wifeo.com

 

 

 Bonjour à tous, Martine est en France depuis quelques jours, elle prépare un compte rendu de ses activités passées et futures.

Les photos seront là d'ici quelques jours. 

 

                     URGENT  !!

LODJAprojetsMartine/parrainagseindividuelsOna Ele Ona

ONA ELE ONA

                                       « un enfant est un enfant »

                            Association type Loi 1901–déclaration Journal Officiel du 10 Avril 2004

 

Financement du placement en familles des enfants de l’Orphelinat de LODJA

Février 2009

 

Lodja est une cité de 250 000 âmes, située dans la province du Sankuru, au cœur du Diocèse de Tshumbe au centre de la république Démocratique du Congo.

Cette situation centrale du Sankuru fait qu’il a été durant les guerres de la dernière décennie , le passage obligé de toutes les troupes belligérantes. Les exactions dans les villages y ont été très nombreuses et la population, très appauvrie.

Les difficultés économiques ont entraîné des dislocations de plus en plus nombreuses des ménages. Beaucoup de femmes sont veuves de guerre et se retrouvent seules souvent avec de nombreux enfants à charge. A ce tableau désastreux est venu se greffer un nouveau facteur : la prolifération exponentielle du VIH SIDA souvent répandu par les belligérants au moyen du  viol devenu stratégie guerrière.

Les principales victimes de tous ces maux sont les enfants dont un grand nombre est laissé à l’abandon sans aucun soutien. De nombreuses femmes sont mortes  en couches faute de soins ou affaiblies par la malnutrition. La famille élargie est trop appauvrie par la situation économique calamiteuse et n’a pas les moyens de les prendre en charge.

Cette situation que subit le Congo depuis 1995 mais qui semblait s’améliorer s’est aggravée depuis 2006, par la résurgence du conflit aux frontières du RWANDA, et  a rendu  « subsidiaire »pour les ONG  la situation dans les provinces qui ne sont pas directement exposées aux méfaits  de la Guerre  et assèche ainsi les subsides qu’ils leur accordaient

Depuis avril 2005, CARITAS avait  ouvert 2 orphelinats dans le Diocèse de Tshumbe. le premier à Lubefu d’une capacité de 38 enfants et le second à Lodja d’une capacité de 17 enfants. Les enfants recueillis sont tous orphelins de père ou de mère ou des deux ,le parent restant , disparu ou non n’étant pas en mesure en mesure de pourvoir à l’éducation de l’enfant.

Ces deux orphelinats ont vu le jour grâce à des financements privés américains obtenus par Monseigneur Nicolas DJOMO, évêque de Tshumbe et assurés jusqu’en 2006.

Tenus sous perfusion depuis le  mois d’avril 2006, ces financements ont  pris fin en Décembre 2008 pour l’Orphelinat de LODJA –  ses   17  pensionnaires  ne bénéficieront plus de cet  appui .

 ONA ELE ONA , organisme humanitaire français , créé en 2004 par Martine BERGE dans la Région de TOULON (VAR )  , et financé par des adhérents individuels  et des Clubs Services régionaux  ( KIWANIS – ROTARY –VAR Dialogue ) a apporté son  soutien permanent, quoique marginal à cette œuvre, en se chargeant de la réalisation ,de l’amélioration ou du maintien en état de locaux et structures économiques ou éducatives.Il ne peut se tenir à l’écart de ce coup dûr.

 Une solution alternative a été trouvée avec CARITAS , sous la forme de mise en pension des enfants dans des familles volontaires pour leur apporter, moyennant participation financière, abri , nourriture soins et éducation.

Pour l’année 2009 , ONA ELE ONA a utilisé la totalité de ses Avoirs  et mis en place auprès de l’Organisme CARITAS qui gère les orphelinats   la somme de 1500 Euros    ( 1900 US dollars).

Compte tenu du coût de la mensualité payée  pour chacun des 17  enfants ( 18 US $ ) cette somme couvrira à peine  6 mois des besoins et , nécessitera donc en plus de la révision des projets déjà arrêtés l’apport de  Fonds complémentaires  pour poursuivre  cette action prioritaire , qui est donc devenue d’une grande urgence , ce qui justifie cet appel adressé aux AMIS de ONA ELE ONA

 

 

 

MARTINE BERGE en mission à LODJA

 

 

 

 

.  MARTINE AU CONGO n° 33

                                                                                                                              le    30 Janvier 2009

Les ORPHELINATS , un véritable crève-cœur .CARITAS a  freiné le mouvement le plus longtemps possible, mais la situation était trop sensible faute d’argent . L’évêque se bat depuis décembre 2007 pour chercher des dons auprès des bienfaiteurs, mais sans succès.

Les donateurs sont partants  pour l’éducation , mais moins  pour les orphelins… et puis la crise…… Fin  octobre CARITAS a  fermé les portes de l’ orphelinat de LODJA . ,Les enfants ont été  placés dans des familles qui recevront si possible une aide de l’Evêché et/ou de ONA ELE ONA . Notre association a vidé ses réserves, recomplétées grâce à une fidèle et généreuse amie de BANDOL pour financer leur subsistance jusqu’à la fin de l’année 2009.,  20 Dollars US mensuels par enfant. Son appel au secours dans la dernière gazette n’a reçu aucun autre écho que ce dernier qui était prévu pour aider à la construction d’une Ecole.

Cette situation n’empêche pas MARTINE de se battre sur place , elle continue à rechercher des appuis , mais là encore ,comment faire face efficacement à une misère généralisée.

Les chantiers d’ouverture et de réfection des pistes ont apporté un peu de bien être  sur place , des villageois qui n’avaient jamais pu s’acheter le moindre objet usuel, ont pu le faire grâce à leur engagement et à la distribution des quelques dollars apportés par MARTINE depuis le début de l’Eté. Subitement ils sont devenus le point de mire de petits « fonctionnaires »qui se sont manifestés auprès des responsables du chantier pour avoir leur part du gâteau. Bien entendu ils n’ont pas eu satisfaction mais cela rend plus délicate la tâche des bénévoles, et illustre bien le drame africain - une petite administration paupérisée, livrée à elle-même et qui constitue un frein aux évolutions souhaitées

Si cela la ralentit , cela n’empêche pas l’avancée des travaux prévus , en particulier l’amélioration des locaux pénitentiaires de LODJA , on se souvient que la structure actuelle ne fait aucune distinction entre délinquants condamnés et prévenus , entre hommes et femmes , entre adultes et adolescents( voire enfants ).Le club WAGRAM  a autorisé l’utilisation exclusive de sa dernière contribution à la poursuite  de ce projet qui sera bientôt  chose faite , plusieurs locaux individualisés ( groupes de cellules )  ont été créés ainsi qu’une cuisine ( celle-ci est assurée par les familles de détenus qui importent denrées et main d’œuvre dans l’enceinte ). MARTINE essaye actuellement de trouver le financement complémentaire destiné à la finition de ce projet ; il lui manque 2.000 US dollars qu’elle espère bientôt obtenir de personnalités locales dont elle fait le siège.

Des évènements tristes ponctuent la vie locale , la petite MARIE que notre trésorière  avait accueillie en Août 2008 et qui à 3 ans ½ ne  pesait guère plus qu’un nourrisson d’un an , et dont on se félicitait du rétablissement dans notre dernière Gazette( n°32), a quitté ce monde avant la fin de l’année  -au moins a-t-elle bénéficié d’une embellie vers la fin de sa misérable vie-

Une triste annonce, le décès de l’Abbé MICHEL , celui qui avait accueilli Martine à LODJA dès 2004 – il était à peine quadragénaire et manquera au Pays.

L’Abbé ANTOINE  , qui a recouvré la santé en France  et a réintégré son village  natal , fait preuve d’une admirable activité . Après avoir redressé son Eglise , qui était en piteux état , il a  à cœur de créer une structure qui abritera des anciens dont le sort n’occupe pas grand monde et qui , lorsqu’ils n’ont plus de famille directe , subsistent de mendicité .Ona Ele Ona l’aidera dans la mesure du possible .Il avance bien.

Les étangs commencent à constituer des réalités économiques, des animateurs transmettent leur expérience nouvellement acquise …. De l’Espoir…

On n’a pas encore parlé de la piste forestière …. Son prolongement n’est malheureusement pas encore assuré …. Les mécènes étrangers ont du mal à libérer  des fonds supplémentaires, préoccupés qu’ils sont de financer les besoins dans l’EST du pays où le conflit  qui couvait s’est embrasé et a recommencé à jeter sur les pistes de  brousse des dizaines de milliers de réfugiés  sans ressource .MARTINE se demande déjà si sa place ne serait pas là bas.

Il faut espérer que l’Etat congolais réussira à mettre en place une administration digne de ce nom qui entretiendra et développera  ses infrastructures.

Martine qui s’est dépensée sans compter au cours de cette dernière année,a un besoin urgent de repos , elle a donc décidé de venir se ressourcer , elle devrait débarquer à MARIGNANE avant le 10 MARS 2009.

Elle essayera de prendre contact avec le plus grand nombre d’entre vous.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

.  MARTINE AU CONGO n° 32

                                                                                                                              le    30 Octobre  2008

 

Pierrette, notre trésorière, partie à Kinshasa, pour assister le 14 Juillet à la remise des insignes de Chevalier dans l’ONM à Martine est rentrée le 10 Août,  après un séjour éreintant au Congo. La distinction de Martine s’est faite par l’intermédiaire de l’Association Var Dialogue qui a mis en avant une cinquantaine de jeunes femmes de notre département , illustrées dans des domaines aussi variés que le sport, les arts,l’éducation ou le bénévolat associatif. Toutes étaient valeureuses, mais il n’en fallait  qu’une.

La cérémonie s’est déroulée dans les jardins de l’ambassade de France à Kinshasa., La fête a été belle, un expatrié français et un enseignant congolais, étaient également distingués par le représentant de notre Gouvernement.

Pierrette  apportait au Congo, le nerf de la guerre, le produit des dons collectés en France pour Ona Ele Ona  qui permettent à Martine d’agir en lisière de son travail au profit de CARITAS.

Les festivités terminées, Martine a délaissé la Trésorière, (sa maman) pour aller faire des acquisitions aussi nécessaires que variée, des ballots de fripe, du carburant, de l’outillage , des produits alimentaires , des médicaments . Ces emplettes seront acheminées, pour les plus lourdes par voie fluviale sur une barge mue par un pousseur, qui mettra plusieurs semaines à approcher du port qui dessert LODJA. Le reste voyagera avec les passagers à destination de LODJA). La crise pétrolière et l’inflation qui en découle, ont majoré de 30% le prix de la place d’avion passé de 200 à plus de 300 US &.et dans les mêmes proportions le FRET.

Martine en profite également pour approvisionner le chantier d’ouverture de la piste de Kiomi à Pole-Pole, en monnaie fraîche, une valise de coupures de francs congolais remis par l’ONG qui finance l’ouverture des pistes, qu’elle ira répartir auprès des chefs de nombreux villages.

Le voyage est sans histoire, l’arrivée dans une nouvelle habitation que l’Evêché vient d’attribuer à Martine.  Il y l’eau presque courante,  quelques  panneaux solaires dispensent une petite lumière ; le grand luxe quoi !! . Elle y retrouve MAO,  ce petit orphelin qui n’arrive pas à dormir, et qui sera rejoint par MARIE, une petite fille de 3 ans qui ne pèse pas encore 5 kg,  et n’arrive pas à se tenir debout. Après 1 mois et 1/2 aucun des deux n’a beaucoup évolué. Chaque jour Martine est sollicitée pour s’occuper d’un cas particulier.  En Août , c’est le Centre de transfusion sanguine de l’Hôpital de LODJA ( il en existe un , malgré les dangers de sangs contaminés) qui est venu demander l’aide de Martine pour assurer la continuité du  fonctionnement de ce service qui aide au rétablissement de mamans et de nourrissons anémiés Le partenariat d’Ona Ele Ona ( 400 US &) y a permis la réparation de 10 lits et la fourniture de pétrole pour les réfrigérateurs . Martine envisage  de porter l’aide de Ona Ele Ona à 1000 US & pour 2009, c’est peu au regard de l’étendue de la tâche.

Elle a pris livraison de médicaments pour le  réseau des mamans Don du Rotary et commence à les mettre dans des villages  et à l’Hôpital où une consultation a été ouverte le 8 Septembre pour les enfants malnutris  les « vulnérables »,.

Bonne nouvelle, les containers du Rotary d’Avignon ont enfin été dédouanés,( après 2 ans)  dirigés vers le port qui dessert LODJA , et seront livrés … lorsque le pont de LOCKENYE,endommagé aura été réparé … les travaux devraient être engagés et terminés courant Octobre .

Le chantier que mène Caritas sur l’Axe Katako-Kombe , sous financement de la PNUD (organisme lié à l’ONU), et la surveillance  de MARTINE , pour ouvrir au progrès près de 200 km de piste est bien avancé , la voie a été dégagé , les chemins débroussaillés et aplanis , les fossés ont été creusés , il reste à faire le  compactage des sols   pour assurer leur résistance .

Parallèlement aux travaux de construction de la piste, assurée avec des ouvriers recrutés sur place dans les villages intéressés, Martine et son équipe ont mis en place des procédures de recrutement, de paiement des salaires et de récompense  qui ont donné de bons résultats .Le chantier a été divisé en tronçons confiés chacun à un Chef de Village  la rémunération des intervenants de chantier se fait à la tâche. Cela assure une progression rapide .On a vu des familles entières participer à ces travaux, femmes et enfants compris (mais il ne faudra pas dire que la législation sur le travail des enfants (d’Europe) est contournée…) ).

Pour l’avenir, c'est-à-dire l’entretien de la piste, il a été demandé aux chefs de village d’accorder aux familles d’ouvriers volontaires pour l’assurer des parcelles de terrain cultivable. Une ONG  mettra à leur disposition des outils et des semences. Bientôt un commerce pourra se développer le long de la piste.

 Le  travail accompli a déjà généré un effet incitatif, un élu congolais  de la Région de SCHILU     (le premier pont de Ona Ele Ona) a financé la construction de 2 ponts supplémentaires sur des rivières moins importantes .Martine espère que le mouvement continuera.

Il y a 4 ans, lorsque Martine a commencé son bénévolat, elle avait participé à une expédition en terrain nouvellement ouvert à la PAIX, elle y avait découvert des malheureux à l’écart du moindre confort, l’espoir d’un monde meilleur va enfin poindre pour eux.

Et pendant  ce temps là , Martine continue à s’occuper de ses orphelinats , qu’elle se doit d’approvisionner en vivres et matériels, sans  abandonner ses autres tâches , la surveillance des chantiers de mise en exploitation des étangs financés par le ROTARY les écoles de mamans qu’elle s’est engagée à faire édifier et dont certaines fonctionnent déjà.

Périodiquement Martine  perçoit  à Kinshasa les fonds du chantier, qui lui sont remis en coupures locales  ce qui représente un volume impressionnant. Elle rapporte cet argent à LODJA par avion, puis elle le transporte jusqu’aux villages, en Jeep ou à moto, et veille à sa répartition vers les populations qui l’ont « gagné »à la sueur de leur front. C’est une procédure strictement organisée .On parle de manière très simple des liaisons aériennes qu’elle emprunte, mais elles sont si peu sures d’arriver que la Liste Noire des Compagnies aériennes interdites par l’Europe comporte 50 sociétés congolaises (sur une soixantaine), d’où le nom des compagnies «Air Peut-Etre ».

 Le 1° Septembre, un aéronef affrété  pour des services humanitaires liés à l’ONU s’est abîmé près de GOMA,  Zone frontalière avec le RUANDA où persistent des combats ( qui ont redoublé d’ampleur en cette fin d’octobre ).

 La totalité des voyageurs, dix sept civils membres d’associations caritatives engagées pour remettre le Congo dans des conditions de vie décentes, ont péri dans cet accident.

Cette région de GOMA, frontalière du RUANDA, est redevenue une poudrière, des rebelles Congolais, appuyés par le gouvernement Rwandais essaye de redémarrer les horreurs de la guerre .Il faut dire que c’est un véritable coffre fort avec les gisements de Coltan et autres minerais qui intéressent tant des Nations étrangères. 

 

 

 

 

 

MARTINE vient de nous adresser le 24/10 un petit pensum qui vous est  livré ci-après.

En juillet départ du père Duda (Directeur de CARITAS TSHUMBE) en Pologne pour examens médicaux. (Il a été foudroyé en juin et depuis çà n’allait pas très fort) . Il est rentré à Lodja depuis vendredi dernier (17/10) et ce matin (une semaine après) il est déjà sur sa moto direction Kiomi ! Je lui cède ma place sur le terrain bien volontiers. Avec tous les kilomètres  que j’ai parcourus et le temps passé là bas, la prochaine crise de palu ne va pas tarder.…

Le père est monté avec l’ingénieur de l’UNOPS pour contrôler les finitions de la route, notamment :

-   le compactage avec les fameux compacteurs de 1 tonne pièce qu’on a réussi à apporter depuis  Kinshasa jusqu’au cœur de la forêt vierge (+ de 2000 km) par bateau puis camion et enfin jeeps, pick-up ! Un truc de fou. Ils ont  mis 5 mois pour arriver à pied d’œuvre.

-        Le tronçonnage, avec une équipe de 4 tronçonneurs qui vont abattre les derniers arbres qui ombragent la route à certains endroits. C’est une piste en  terre argileuse, elle doit donc être ensoleillée pour éviter les bourbiers.

-        17 ponts sont terminés (plus ou moins longs).

Nous pensons que tout doit être terminé d’ici 3 ou 4 semaines. (fin novembre au plus tard)

 Nous avons passé 2 semaines sur place pour former les CLER (Comités Locaux d’Entretien Routiers) sans qui tout se détériorerait irrémédiablement. Pour 15 jours nous avions une logistique terrible. Là bas, pas de riz seulement des bananes plantains. Nous avons apporté toute la nourriture de Lodja. Pas d’eau potable : Nous avions avec nous 60 litres d’eau potable pour boire et cuisiner. Autant dire que nous étions rationnés. Pour dormir dans les villages pas de moustiquaire. Nous avons fait la joie des insectes locaux… et des souris qui sautaient du plafond en bambous et d’un lit sur l’autre…

Les écoles des mamans : il y en a maintenant 7 ! Çà marche très bien. Grâce au Kiwanis nous avons déjà tôlé l’une d’elles (celle de Shenyumbe) et grâce à l’aide du ministre des hydrocarbures (originaire de Lodja), nous en tôlons une seconde début novembre à Otomba (22 Km de Lodja).

Les étangs : Les 6 unités ciblées pour la 2° tranches sont en cours de creusage pour certains et d’alevinage pour d’autres. (Rome ne s’est pas faite en 1 jour..). Çela  suit son cours….

Construction de 3 autres ponts. Après le pont Ongomadi (« Ona ele Ona ») sur même axe, un bienfaiteur congolais originaire d’un village près de Shilo, motivé par l’ouverture de Ongomadi, nous a confié 12 000 $ pour la construction de 2 petits ponts vers son village. Nous avons gratté sur le devis et en avons ajouté un 3° (de 5m), avant Ongomadi pour ouvrir complètement la route. ALFRED  (notre chef de chantiers)est actuellement au travail avec son équipe. Fin des travaux prévue fin octobre, mi- novembre.

Nous en sommes donc au total à 21 ponts depuis Août 2008…. ! Qui dit mieux ?

Le frigo de l’hôpital fonctionne bien. Depuis 2 mois que nous payons le pétrole, au moins 24 vies ont été sauvées. En  grande majorité des enfants malades de malaria sous sa forme grave qui déclenche une anémie mortelle et 6 mamans  qui ont accouché sous césariennes. Sans le sang conservés dans les frigos, et qu’ils ont reçu gratuitement ils seraient tous morts.

Les vulnérables : Il y en a de plus en plus. La sécheresse sévit et le riz grille dans les champs. La tassée de riz est passé de 100 à 260 Franc congolais actuellement. C’est terrible. Les mamans meurent en laissant derrière elles beaucoup d’enfants…

Le réseau des mamans ne fonctionne moins bien  à Lodja. C’est dur pour tout le monde. Nous donnons donc l’argent récolté pour ce réseau, directement aux nourrices (20$/mois)  et nous prenons en charge les soins médicaux des enfants. Par contre le réseau de Shenyumbe marche super bien.  Avec l’argent du réseau confié par le Rotary, j’ai acheté 1000 $ de médicaments à Kinshasa et j’ai ouvert une petite pharmacie chez moi. J’ai passé un accord avec le médecin directeur de l’hôpital. Il visite gratuitement les enfants pauvres que je reçois et fait l’ordonnance. Je délivre gratuitement ensuite les médicaments indiqués.

MARIE : Elle va vraiment mieux. Ses oedèmes ont disparu et maintenant elle marche seule. Elle vient manger chez moi chaque jour, accompagnée de sa grand-mère.  Quand elle est arrivée en août, elle pesait 5 Kgs ! pour 3 ans. Elle mange deux fois plus que moi en quantité avec un appétit féroce. Aujourd’hui, elle fait un peu plus de 7 Kgs. Je la garde à l’œil…MAO va mieux, il pleure beaucoup moins et pousse bien.

La prison : Pour le moment on ne bouge plus car l’administrateur de Territoire vient de changer et je dois revoir les accords avec le nouveau. L’argent est là. On va voir.

En fait toute l’administration a changé, ce qui pose de grands (et graves) problèmes ; les vieux démons de la bureaucratie africaine se réveillent .On aura peut-être l’occasion d’en reparler.

La maison de retraite : J’attendais le retour du père Duda pour commencer car, avec la route et le suivi de toutes les activités, je ne me sentais pas de commencer seule un nouveau chantier de cette importance…Je m’occupe quoi… !!!!.

Les ORPHELINATS, un véritable crève-cœur .Nous fermons les portes à la fin octobre, faute d’argent. L’évêque se bat depuis décembre dernier pour chercher des dons auprès des bienfaiteurs, mais sans succès. On donne pour l’éducation mais plus pour les orphelins… et puis la crise……Les enfants seront replacés dans des familles qui recevront si possible une aide de l’Evêché et/ou de ONA ELE ONA

MARTINE a besoin de l’aide financière des amis de ONA ELE ONA , soyez généreux , adressez vos cotisations et vos dons à notre Trésorière ( Pierrette ABECASSERA     ONA ELE ONA ,59 lot »Les Résidences de l’Evescat,Rue Armand Sauvat , 83500 La Seyne sur Mer )

 

Quelques photos de la rentrée des classes dans l'école des mamans, distribution des fournitures, des ardoises, mamans studieuses......etc........

 

 

 

 Bonjour à tous, allez vite sur la page "vie de brousse" vous y trouverez un carnet de route de Pierrette, la maman de Martine, qui nous fait un compte rendu de l'avancement des travaux de la route de Polé-Polé, ainsi que des réalisations de Martine, et de ses projets, n'oubliez pas en passant de laisser un petit mot dans la rubrique "livre d'or". Merci d'avance pour Martine

 

 

courrier reçu le jeudi 22 août 2008

 

 

 

 

 

discours

 

 de Martine le 14 juillet pour la remise de sa médaille et quelques photos.

 

 

 

 

à lire, une édition spéciale en page "vie de brousse ".

Le 14 juillet 2008, à l'ambassade de France de Kinshasa, Martine recevra des mains de l'ambassadeur, la médaille de chevalier de l'Ordre du Mérite National, en présence de sa maman et de sa fille ainée Diane.

Dès leur retour nous vous ferons parvenir les photos de la cérémonie.

 

 

 Pierrette, la maman de Martine et trésoriere de l'association "Ona Ele Ona ", ne partira pas les mains vides pour rejoindre Martine pour la remise de sa décoration. En effet, en plus des fonds récoltés par les élèves de Don Bosco, elle pourra y ajouter, l'argent récolté par la section SEGPA de L'Institution Ste Marie, les Maristes à la Seyne sur mer pour un montant de 158 e , récoltés lors d'un spectacle fait par les élèves.
Un don de 600 e, fait par l'église de Guétary, dans les Pyrénées, et une somme de 1000 e, offerte par le club féminin Kiwanis.
Martine en fera bon usage comme d'habitude, au vue des besoins toujours plus nombreux dans la région du Sankuru.
Merci à tous les donnateurs, et bon voyage à Pierrette et Diane.

 Martine a été nommée Chevalier de l'Ordre du Mérite National en date du 17 mai 2008 pour son travail fait au COngo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les enfants de l'école Don Bosco à St Cyr (France ) se sont une nouvelle fois mobilisés pour aider les enfants du Congo.
C'est pour l'aide à l'éducation des mamans que les petits du CP et du CE1 ont mis en vente des briques en carton, pour la création d'une école, et les CM2 ont eux , mis à la vente des gâteaux pour participer à l'achat de fournitures scolaires pour les mamans

les CM 2  de don bosco(les CM2)

les CP et CE1

 

 

 

 

 

 

.  MARTINE AU CONGO n° 30

                                                                                                                              le    2 juin   2008

On le rappelait dans le précédent N° de la Gazette , daté de fin Février, MARTINE a réintégré le CONGO en Janvier et sans retard s’est relancée dans ses œuvres .

Elle continue à s’occuper de ses orphelinats , ce qui implique la réalisation des provisions et pour Lubefu , leur livraison à temps , les enfants étant très dépendants des produits apportés par Martine .Les problèmes liés dans le tiers monde , à la hausse des prix n’ont surchargé  le budget de Martine que pour les carburants qui ont pratiquement doublé et atteignent maintenant pratiquement ceux de France ; en ce qui concerne le riz et le manioc base de l’alimentation des petits , le pays  est quasiment auto-suffisant   A condition de limiter le nombre des voyages vers LUBEFU ,et de bien charger le 4X4 de Caritas ,  tout doit bien se passer. Martine s’emploie donc à mieux organiser ses voyages pour les rendre moins gourmands en essence.

A chaque communication téléphonique , on fait égrener  par MARTINE chacune de ses actions  ,elles nous paraissent  souvent les mêmes, mais le nom des villages où elle se rend  sont différents et plus difficiles à retenir  , les kilomètres et le  temps passé sur sa moto s’allongent , et le matériel de « camping » ( matelas auto  gonflant et sac de couchage ) qu’elle a ramené de son dernier voyage en France est plus souvent utilisé.

Elle a repris ses contacts avec les bénéficiaires des étangs de pisciculture financés par le ROTARY de Grenoble, ils ont parfaitement compris ce que l’on attend d’eux , et lancé la création et l’entretien de ce qui va bientôt favoriser l’équilibre alimentaire sur des espaces de plus en plus étendus.. Les étangs seront alloués à des groupes qui se partageront le travail à tous ses stades , et bientôt  les profits. Cela créée déjà un esprit de coopérative   et des besoins nouveaux se font jour. Des parcelles sont mises en culture pour la nourriture des « TILAPIAS » et les excédents non consommés par les poissons seront répartis ou vendus.

Le projet auquel elle avait consacré beaucoup de temps et d’énergie,avant ses vacances, la réouverture d’une voie de circulation de plusieurs dizaines de kilomètres ( 137 Km  de KIOMI à POLE-POLE), dans une région que la guerre avait coupé du reste du monde,et qui vit dans une désespérante indigence, a démarré sur les chapeaux de roues. Dès son arrivée à KINSHASA , en Janvier , elle a  fait les achats nécessaires au démarrage du chantier  , quincaillerie et outillages spécifiques ,Huiles et Carburants etc. elle les  a fait charger sur la barge de CARITAS ,qui devait  les transporter par la voie fluviale jusqu’à LODJA  .La barge de transport est arrivée à LODJA début MAI , 3 mois pour parcourir 2000KM  .   

Ce projet  initié par rapport au chantier du Pont de SCHILO commencé et terminé à l’Eté 2007,   comporte  le désenclavement de plusieurs villages  par le débroussaillage ou la déforestation de sentes inutilisées et devenues inutilisables,, le lancement de ponts de franchissement de ruisseaux et rivières. Une ONG américaine a fourni les moyens financiers de sa réalisation. A de nombreuses reprises , elle s’est donc rendue sur le parcours de son chantier pour conclure  avec les autorités traditionnelles locales des « contrats  » de mise à disposition  d’ouvriers et de  formation ,ainsi que la fourniture des grumes  de bois destinées à être débitées en planches et madriers  pour la construction des douze ponts prévus . Ses talents de négociatrice se sont paraît-il révélés redoutables ,tous les acteurs du chantiers bénéficieront pour la première fois depuis très longtemps  (plusieurs années ,voire dizaines d’années ) d’une paye qui leur permettra d’acheter  enfin des produits dont ils étaient jusque là privés (savon, ustensiles de ménage ou de cuisine etc..). Elle est impressionnée par le dynamisme  et la volonté d’évoluer  de jeunes « Chefs » dont certains directement issus des rangs des ex-rebelles Maï Maï, qui ont décidé de se reconvertir  et de miser sur la paix garante d’un avenir meilleur.

La progression du chantier s’accompagnera d’actions « vertueuses » de soins , d’éducation , de distribution d’outils et  de semences. Martine échaffaude aussi des projets qui seront mis en œuvre tout au long du chantier  , elle pense déjà à la création d’étangs de pisciculture sur le modèle  des « étangs rotary », à la création d’ équipes de mamans sentinelles et d’abris pour les anciens.  Ce Chantier est une chance pour la Région , car il ouvre la voie à un grand nombre d’interventions jusque là interdites  qui permettront aux villageois de voir arriver un petit peu des progrès dont ils ont été exclus depuis si longtemps .

Une première pour Martine , une fillette de l’Orphelinat de Lubefu «  Simone » a bénéficié d’une procédure d’adoption de la part d’un citoyen Américain , elle a été confiée à Martine pendant un petit mois pour recevoir à ses côtés un minimum de formation sur la conduite à tenir dans une famille occidentale. Le plus difficile sera de manger son riz avec une fourchette, et sans le renverser sur la table . Elle a été adorable , Martine l’a conduite de Lubefu à Lodja ,puis à KINSHASA , où elle doit être confiée à sa nouvelle famille début JUIN .

 

Enfin et nous le gardions pour la bonne bouche ; une grande nouvelle est venue confirmer que l’action de l’Association ONA ELE ONA  a su intéresser nos plus hautes instances …………….Dans le cadre de son opération « Ces femmes qui font le Var »,l’Association Var Dialogue a signalé à la Préfecture du VAR , la mission de Martine dans un pays du tiers monde auprès d’ enfants orphelins et déshérités ; son engagement désintéressé a été distingué , et un décret a été pris le 16 Mai la nommant Chevalier dans  l’Ordre National du Mérite ,cette haute distinction devrait lui être remise le 14 Juillet à l’Ambassade de France à KINSHASA .

 BRAVO à MARTINE  pour tout ce qu’elle fait , MERCI  aussi à vous tous , Parents , amis , Associations et Clubs services de la Région , élèves et enseignants  d’ écoles Varoises , qui la soutenez sans défaillance depuis bientôt 4 ans. Cette récompense est aussi la votre. MERCI .

AMITIES CORDIALES DE MARTINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier, en 2008, au Sankuru.

 

C’est fou comme la moto est un engin formidable ! Je pensais que les inventeurs fous seulement possédaient des machines très compliquées qui leur permettaient de voyager dans le temps.

Je viens de faire un tel voyage durant 3 jours à l’intérieur même du Sankuru, dans le Territoire de Katako Kombe.

Nous avons, avec notre équipe, quitté Katako-Kombe vers 8h30 en direction du nord, vers la grande forêt équatoriale.  Jusqu’à Kiomi la forêt est de plus en plus dense mais nous connaissons la route. La population des villages que nous traversons nous reconnaît. Elle sait que nous allons commencer dans quelques semaines des travaux importants pour l’ouverture de l’axe humanitaire.

 Quand je suis venue pour la première fois à Kiomi en janvier 2006 pour les évaluations, les jeunes n’y avaient jamais vu de femme blanche. Les regards curieux, les sourires sous cape, et les mains tendues pour toucher mes cheveux ou ma peau m’avaient étonnée et amusée.

J’ai vécu cette expérience encore à Shilo, Ahamba di koko et Vanga Yeta après le lancement du pont « ONa ele ONa ».

Cette fois-ci, nous dépassons Kiomi en direction des peuples Bambole et Balanga. Nous nous enfonçons profondément dans la forêt, vers le bout du monde. L’axe de 125 km vers la grande rivière Lomami est fermé à toute circulation motorisée depuis l’indépendance. Les différentes guerres et rébellions qui se sont succédé ont coupé la population locale de la civilisation. Les hommes, femmes et enfants vivent dans le dénuement le plus total.

Chaque kilomètre parcouru nous semble être un pas de plus vers le passé. Nous traversons de grands villages inondés de centaines d’enfants nus qui fuient, effrayés par le bruit terrible de nos motos. Ici la terre est rouge. Le sol est argileux et ici tout est rouge. Les maisons en terre avec leur toit couvert de larges feuilles, et même les enfants qui jouent à terre ont la peau rouge brique.

Nous progressons lentement sur les sentiers forestiers. Nous devons contourner des arbres énormes couchés au sol et descendre pour pousser les motos sur des troncs d’arbres jetés sur les nombreuses rivières qui coupent notre route. 

Nous croisons quelques mamans dans la forêt qui se jettent  terrorisée sur les côtés à notre passage. Elles ne portent pas les paniers comme les mamans de Lodja. Ici, pas de bretelles en lianes sur les épaules, mais une lanière qui entoure leur front soutient un large panier qui pend dans le dos. Elles portent des pagnes sans plus aucune couleur et leurs pauvres pieds nus sont blessés par la végétation.

Vers 16 h, nous décidons de nous arrêter afin de chercher un endroit pour passer la nuit. Le prochain village s’appelle Yosenge. Les enfants nous accueillent en criant et les mamans entonnent des chants dans une langue que nous ne connaissons pas. Il s’agit d’un dialecte local. Après les civilités, il est temps de s’occuper de notre repas. Je me dirige avec un jeune ancien enfant soldat qui nous propose l’aide de ses « deux femmes », vers la cuisine.

Aïe, aïe, aïe ! Ici le savon est pour ainsi dire une denrée rare. Les deux gamelles que les mamans me présentent ressemblent à l’écuelle d’un vieux chien. C’est tout ce qu’il y a. Nous entreprenons une vaisselle sérieuse avec mon savon de toilette antiseptique et nous utilisons des feuilles qui grattent pour récurer. Le résultat n’est pas mal du tout ! On nous trouve une poule, du riz et quelques oignons de la taille de grains d’ail. Nous avons apporté du sel et des boîtes de concentré de tomates.  Le feu est allumé et je prépare moi-même le repas avec les deux jeunes femmes. Il n’y a pas de couvercle. De larges  feuilles vertes feront l’affaire.

Il est temps de passer à table.

Nous sommes chez le chef du village. Pas d’assiettes ! On nous présente des feuilles toujours sur lesquelles nous déposons la nourriture. Pour les couverts nos doigts feront l’affaire.  C’est fou en 2008, tout un village sans une assiette seulement quelques vieux gobelets !

Nous sommes dans  le profond Grand Congo. Il nous semble faire un voyage dans les temps les plus reculés. Bien que quasi nus, les enfants sont bien nourris. La forêt est riche. Tout est là mais ici on vit repliés dans un monde fermé. Le matin on part en famille à la forêt chercher à manger ou faire son champs puis l’après midi on rentre préparer l’unique repas et chacun se délecte sur sa feuille. Ici, pas de radio car les piles sont trop rares. La famille se regroupe autour du feu et raconte les nouvelles du jour.

Vers 20h 00, les cases sont barricadées pour protéger les maisonnées des attaques des léopards qui rodent. L’an dernier, dans ce village un bébé a été dévoré. La maman qui travaillait son champs avait laissé son bébé à quelques mètres d’elle quand un léopard a surgit et emporté l’enfant.

Nous nous jetons sur un lit en bambous recouvert d’une natte tressée. Il faut reprendre des forces.

Le matin nous remercions les villageois de leur accueil et continuons vers le nord. 69 km au compteur après Kiomi, nous avons dépassé le grand village de Lohano et nous arrivons  à Yongima. C’est là que nous installerons notre base du centre de l’axe pour le chantier. Le chef est heureux que le choix soit porté sur son village. Il y aura une phonie et de l’activité. Il nous propose un terrain et je griffonne le plan d’une case sur une page de carnet. Dans 3 semaines la maison sera construite.

Nous rebroussons chemin car demain nous devons être à Katako.

Ce voyage de quelques dizaines de kilomètres nous a plongé dans une autre époque. Les médicaments n’existaient pas, les enfants n’allaient pas à l’école, les mamans mourraient en mettant leur bébé au monde…

 

Février 2008

Maman Ndowa

 

 

 

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